ETRE PASSE A COTE DE SA VIE

à quel niveau tu sens être passée à côté de ta vie ?
au niveau professionnel ?
au niveau d’une passion dans laquelle tu n’as pas pu t’épanouir ?
moi c’est pas mon cas, j’ai vécu certains de mes rêves, et j’en ai encore d’autres à réaliser avant mon décès, ceux sur lesquels j’ai pris du retard

La vie nous emporte et, tout compte fait, assez peu d’entre nous peuvent se dirent, j’ai fait tout ce que je souhaitais, et aussi ce que je devais, ou encore tout ce que je pouvais. C’est un sujet assez intime, difficile de l’aborder en détails en public. Mais vous avez besoin de réponses n’est-ce pas ? Vous n’avez que 60 ans… il ne tient qu’à vous de vivre dès à présent la meilleure partie de votre vie.
Besoin de gens amicaux au vrai sens du terme? Bah j’ai fait un pas, libre à vous de tenter l’aventure…

Quoi qu’on fasse, on aura toujours plus ou moins le sentiment d’être passé à côté de sa vie.
Les cimetières sont pleins des rêves des gens…

“Et l’on se sent blanchi comme un cheval fourbu
et l’on se sent glacé dans un lit de hasard
et l’on se sent tout seul peut-être mais peinard
et l’on se sent floué par les années perdues
alors vraiment avec le temps, on n’aime plus”
Léo Ferré

ben “passer à côté de sa vie” ça reste vague !
dans quel domaine ?
Couple ? Profession ? Sport ? Art ?
Faut se connaître pour prétendre ça…
car une vie réussie est selon moi une vie qui nous ressemble…
Peu de gens ont une vie qui leur ressemble, mais encore faut-il savoir à quoi on ressemble !

D’accord avec Carola. Le sage selon André Comte-Sponville est moins dans la nostalgie ou la mélancolie par rapport au passé, moins dans l’angoisse par rapport l’avenir, mais jouit davantage de l’instant présent. Le fameux “Carpe diem”… Encore faut-il maîtriser sa pensée, ce qui n’est pas toujours facile, mais il y a une part qui dépend de nous… On ne peut pas refaire le passé, donc vaut mieux en tirer au plus vite les leçons sans ruminer inutilement.

À 60 ans il reste encore du temps et de l’énergie pour faire plein de chose. Il faut parfois trouver la force d’arrêter de ressasser et de tourner son regard vers la solution et non sur le problème. Si aujourd’hui ton bilan est celui-là, focalise sur ce que tu peux faire pour ne plus avoir ce ressenti 😀

Je suis encore jeune, mais j’ai parfois cette sensation, de ne pas suffisamment vivre, explorer alors qu’on a qu’une vie, et qu’elle passe très vite ! Je pense que pour ne pas ressentir ce sentiment, il faut toujours être en accord avec soi-même. Faire ce que l’on aime dans la vie, et faire des choix en cohérence avec nos réels désirs/aspirations, avec ce qui est réalisable (bien entendu).
Car, on ne pourra jamais tout vivre, la vie est trop courte, mais on peut au moins ne pas avoir de regrets.

Je finirais sur “Il faut croquer la vie à pleine dent !”, tant qu’on a encore des dents x)

Merci Frane, je suis également d’accord avec ton post 🙂

• Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 12 mois par Luvinia.

Bonjour Jalonzo,
J’ai vu également ton post sur le sujet celib et sans enfants.
Je pense que l’approche de la quarantaine te plonge dans 1 période de bilan qui te déprime 1 peu. C 1 des périodes charnière dans 1 vie et il me semble qu’on passe tous 1 peu par cette crise.

Si chaque année qui passe te ferme 1 porte habituellement elle t’en ouvre aussi 1 autre. Es tu sur de regarder du bon côté ?

Pour l’exemple du sport il est sur qu’il n’est plus temps d’envisager 1 carrière olympique mais il reste encore quelques très bonnes années où on peut se faire plaisir en pratiquant pas mal de disciplines. C sur que si tu as 1 problème de santé particulier et que tu tiens absolument a faire la seule activité que tu ne peux plus faire… mais la ça ressemblerait a 1 volonté de s’apitoyer sur son sort 🙂 qd on vois la force mentale de certains handicapés physiques et tout ce qu’ils arrivent à accomplir… et c 1 situation extrême.

Concernant l’aspect intellectuel je ne vois pas du tout de quoi tu peux vouloir parler car il me semble que c au contraire 1 des domaines où, a part si on a 1 maladie neurologique, les possibilités sont infinies.

T’intéresser au domaine spirituel peut te faire du bien. Non seulement il me semble qu’en terme d’accomplissement c 1 domaine essentiel, mais en plus il te fera avancer sur les autres.

Je crois vraiment que tu vois tout en noir en ce moment car tu entame ta crise de la quarantaine. Si c vraiment trop dur a passer trouve toi 1 béquille mais n’oublie pas que si c 1 période de bilan, ca peut être 1 bonne occasion pour avancer. Tu me dirais ça a 85 ans je serais triste pour toi mais a 39…

A tes 20 ans tout te semblait possible car tu avais la foi et la confiance de ta jeunesse. La différence aujourd’hui c que tu n’y crois plus. la donnée que tout est toujours possible n’a pas changé.ca c 1 fait dans la vie. Retrouve ta confiance perdue et tu retrouveras le reste. Et puis on est jeune !

Merci pour ce message. Crise de la quarantaine peut-être mais sans le cliché regain de libido et voiture de sport. Cela m’évoque plutôt ce « milieu de la vie » dont parle Dante.
Je ne partage pas ton avis sur le plan intellectuel. J’ai appris à me connaître et mon esprit ne me réserve plus guère de surprise. Je connais mes points forts et mes points faibles, ce qui est atteignable comme ce qui est définitivement hors de portée. En bien comme en mal, mon esprit et mon caractère ont acquis leur forme définitive. L’impression dominante, depuis quelque temps, c’est l’ennui. Mon esprit s’enlise dans la routine et je reviens vers des œuvres que je connais déjà car le reste n’éveille pas mon intérêt. Selon la formule de Royer-Collard, « Je ne lis rien, je relis ».
Je suis conscient que ce message comporte au moins un signe clinique de dépression mais j’ai tendance à inverser la proposition : c’est le monde qui me semble déprimant depuis quelque temps.

Donc c’est, plus ou moins, « tant qu’il y a de la vie y a de l’espoir » ? ou « when life gives you lemons, make lemonade ».
Je suis d’accord, il faut chercher un sens à sa vie, mais c’est une activité difficile et il est inutile de s’appuyer sur des cas extrêmes ou des exceptions. Car alors on entre dans le débat exception contre exception. Un tel a survécu. Oui, peut-être, mais Primo Levi ne s’est-il pas suicidé ? Tel autre a connu les horreurs de la guerre et ne s’en porte que mieux. Pourtant, une incarnation caricaturale de la virilité comme Hemingway finit par se suicider. Un autre a perdu ses bras ou ses jambes et n’en est que plus léger. Mais pour un Joë Bousquet combien d’individus malheureux ? Dans les statistiques sur le suicide les maladies physiques ou psychiques arrivent en haut de la liste. Comme je l’ai dit sur un autre fil de discussion, je ne suis qu’un modeste fonctionnaire d’âge mûr, pas un saint, pas un guerrier légendaire, pas un artiste, ni un philosophe, ni un mathématicien. Pour l’individu normal , il est difficile de remplir une vie .
Je ne pense pas que les deux sujets soient totalement étrangers. Donner du sens à sa vie, c’est aussi donner du sens au monde. Le malaise existentiel de l’homme commence par le spectacle absurde du monde.
Je ne viens pas ici pour polémiquer. C’est inutile. Personne n’a jamais changé d’avis après une discussion.

L’expérience quotidienne me prouve le contraire. Dans la vie quotidienne, il n’y a le plus souvent que des monologues juxtaposés.
L’échange est-il possible ? Je ne pense pas. Là encore, c’est un autre débat qui nous entraînerait du côté de l’incommunicabilité entre les êtres. Il est parfois difficile de s’accorder sur le sens des mots par exemple. Pour preuve, tu n’as rien compris à ce que j’écrivais. Je n’ai jamais dit que mon évolution intellectuelle était atteinte, j’ai dit que j’étais conscient de limites indépassables. Ouvrir son esprit , ça marche dans un cours de méditation, ça ne fait pas gagner des points de QI supplémentaires. Je ne comprendrai jamais rien aux subtilités des mathématiques ou de la physique. Je sais déjà à quel point d’abstraction je bute quand je m’intéresse à la logique formelle. Je ne sais pas dessiner. Certains ouvrages philosophiques me dépassent (Hegel par exemple). Mon horizon est déjà borné.

Je ne suis pas plein de certitudes. Comme le suggérait mon précédent message, je crois que tout est relatif, qu’il n’y a que des états de la pensée ou de la civilisation. Par déformation professionnelle, je suis plutôt sceptique, mais d’un scepticisme moins souriant que le Bergeret d’Anatole France, plutôt le vertige qui saisit les deux copistes de Flaubert dans « Bouvard et Pécuchet ». Au cours de l’histoire, les hommes ont pu soutenir les opinions les plus contradictoires, et je m’en accommode assez bien.

Je veux échanger mais pour dire quoi ? Je sais déjà que tu vas retomber dans le psychologisme : après la crise de la quarantaine, c’est l’homme englué dans ses certitudes. Tu n’échanges pas, tu prononces des jugements, et même pas au nom d’idées mais d’intuitions sur mon profil psychologique.

… et soyons autant que possible les “transformations” que nous aimerions voir 🙂
Dit autrement : “Montrons par l’exemple” 🙂

Bonjour, je ressens la même chose que toi, je suis passée à côté de ma vie, je n’ai pas de travail, j’ai tout sacrifié pour ma famille, j’ai des problèmes de voisinage depuis de nombreuses années, un fils handicapé psy, des douleurs un peu partout, j’ai été à l’écoute de mes amies que j’ai finalement dû laisser tomber car elles étaient tout le temps dans la critique. Bref, je n’ai pas vécu, j’ai survécu…

bonsoir Frane,

J’ai déjà déménagé pour retrouver un peu de calme. Nous nous entendons très bien avec tous nos voisins sauf ceux d’un côté qui nous font vacheries sur vacheries. Nous avons fait intervenir la mairie mais quand quelque chose se calme, c’est autre chose qui commence. Je n’ai pas l’intention de déménager cette fois, d’autant plus qu’ayant perdu mon emploi, il serait compliqué de reprendre un crédit. et je ne vois pas pourquoi on devrait céder tout le temps car nous ne sommes pas fautifs.
Outre cela, des problèmes familiaux nous empoisonnent la vie.

Je suis une battante mais là je suis fatiguée et je n’ai plus de patience.

Juste besoin de voir autre chose et de trouver d’une amie qui ne me laisse pas tomber au bord du chemin en me disant qu’elle a besoin de positivité dans sa vie après 20 ans d’amitié indéfectible de ma part.l

Merci

Bonjour Edouard,

Loin d’être égocentrique, je pense tout le temps aux autres, je dois être bourrée de neurones miroirs aussi. J’ai hébergé une sdf il y a quelque temps et j’ai actuellement 9 chats à la maison car j’ai récupéré des petits abandonnés au bout de ma rue en août.Un ado du lycée de mon fils vient d’être tué accidentellement par un train, je suis dévastée alors que je ne le connaissais pas…
Je suis une battante, je m’en sors depuis des années même après un harcèlement moral au travail, sans aucun médicament.Mais là, c’est tout simplement trop…

Euh, je suis d’accord avec le conseil de Frane. En ce qui me concerne, le travail en psychothérapie m’a amené au bonheur. C’est long mais c’est inévitable. Mieux vaut le faire avec bon pro de la psychothérapie. Les psychiatres sont remboursés. Il faut trouver celui qui s’est spécialisé dans la psychothérapie et non celui qui te voit 20min et te file des médocs. Il faut lui laisser 3 – 4 séances avant de savoir s’il te convient ou pas. Sinon, tu en essayes un autre.
La vie, c’est un peu comme quand on te dit dans un avion de mettre ton masque à oxygène en premier même si tu es accompagnée d’enfants. Si tu mets le tiens en premier, tu peux ensuite aider tes enfants à mettre le leur. Sinon, tu aides tes enfants à mettre le leur puis… tu meurs donc ils se retrouvent seuls. Il n’y a qu’UNE personne qui peut s’occuper de toi : toi-même ! Si tu fais passer les autres avant toi, alors il est tout à fait logique que tu te retrouves démunie et malheureuse. L’égocentration n’est pas un problème ni un défaut. C’est quelque chose d’ESSENTIELLE à la survie. L’excès d’égocentration devient un problème dans une société mais pas à petite dose. il faut savoir s’occuper de soi-même.
Une maison envahie de chat, pour moi ça me dirait de rester dehors et loin de toi (pourtant tu as plutôt l’air jolie comme ça en photo 🙂 ) car il n’y a plus de place pour les être humains…. mais c’est mon point de vue. Je ramasse les araignées et les escargots, etc. que j’en trouve sur mon passage et chez moi pour les mettre dehors. Je respecte la vie mais je ne fais pas passer ma PROPRE vie après celle des autres.
Si tu ne t’occupes pas de toi, personne d’autre ne le fera pour toi. L’amour parental inconditionnel, c’est seulement entre tes parents et toi. Les autres amours, ils commencent par nous aimer nous même.
Charité bien ordonnée commence par soi-même.

Tu peux les donner… mais si c’est “beaucoup d’amour” alors ça n’a pas de sens de les donner… mais si tu combles ton besoin d’amour avec tes chats, il n’y aura plus de place pour quelqu’un d’autre … ou faut trouver quelqu’un d’autre qui est prêt à partager avec les chats donc tu restreints les possibilités, etc. etc.
Choisir, c’est renoncer. Et c’est difficile des fois de faire un choix et, sans s’en rendre compte, certains font des aller et retours entre des choix antagonistes et ont l’impression d’être des girouettes et leur vies deviennent incohérente et ils en souffrent.
Si tu es malheureuse, il faut que tu travailles avec un bon psy pour que tu arrives à identifier ce que tu fais qui te rend malheureuse. Sinon, embrasse pleinement ta vie avec les choix que tu fais : c’est un choix 😉

Tu as parfaitement raison, Frane ! Je suis mariée et pour moi être heureuse, ce serait avant tout voir mon fils aîné se sortir de sa situation si compliquée et ne plus avoir d’ennuis ! Vivre tranquillement…

ps : le manuel d’epictète clique ici
Ce que j’ai appris dans ce livre : si on désir ce qu’on peut pas atteindre, on est destiné à être malheureux en permanence 🙁